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Stratégie d’empoissonnement pour l’établissement d’une ou de plusieurs populations autosuffisantes de corégones de l’Atlantique et création d’un cadre pour l’évaluation d’habitats propices dans des lacs

Processus de consultation régionale – Région des Maritimes

Du 1 au 2 novembre 2017
Dartmouth (Nouvelle-Écosse)

Présidente : Lottie Bennett

Contexte

Le corégone de l’Atlantique (Coregonus huntsmani) a été inscrit comme espèce en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en 2003. L’espèce est actuellement confinée à trois petits lacs interconnectés dans la partie supérieure du bassin versant de la Petite Rivière dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et est menacée par des espèces envahissantes de poissons prédateurs (l’achigan à petite bouche et le brochet maillé) dans ce dernier habitat qui lui reste. L’expansion de l’aire de répartition, c’est-à-dire l’établissement de populations autosuffisantes à l’extérieur de l’habitat de la Petite Rivière occupé actuellement, fait partie de l’objectif global de rétablissement du corégone de l’Atlantique et du plan d’action concernant cette espèce (Pêches et Océans Canada, 2016a, 2016b) et pourrait aussi prévenir son extinction.

Des avis scientifiques sur la stratégie d’ensemencement recommandée seront requis lorsque l’on procédera à l’empoissonnement dans un nouvel habitat afin de guider les mesures d’introduction qui maximisent la probabilité qu’une population autosuffisante de corégones de l’Atlantique soit établie avec succès. La formulation de ces avis peut être guidée par le Atlantic Whitefish (Coregonus huntsmani) Culture Handbook (Whitelaw et coll., 2015), par les méthodes d’empoissonnement pour les corégonidés utilisées ailleurs pour appuyer la survie et le rétablissement (par exemple, le déplacement, la propagation, la reproduction génétique ou non génétique en captivité), et par l’expérience acquise pendant l’essai d’introduction de corégones de l’Atlantique dans le lac Anderson (Bradford et coll., 2015).

On examine actuellement la possibilité d’étendre l’aire de répartition de l’espèce à un autre système dans sa zone de répartition historique, et les possibilités de partenariat à cet effet. Les avis scientifiques sont nécessaires pour élaborer un cadre dans lequel les éventuels plans d’eau peuvent être évalués pour déterminer s’ils conviennent au corégone de l’Atlantique.

Objectifs

La consultation prévue a pour objet premier de déterminer une stratégie d’empoissonnement pour guider les mesures d’introduction afin d’augmenter les probabilités qu’une population autosuffisante de corégones de l’Atlantique soit établie avec succès dans un nouvel emplacement dans l’écorégion des hautes-terres du Sud de la Nouvelle-Écosse.

En deuxième lieu, on prévoit d’élaborer un cadre afin de déterminer un habitat convenable pour établir avec succès une population de corégones de l’Atlantique en dehors de son aire de répartition actuelle.

Selon ce que l’on sait sur l’aire de répartition historique du corégone de l’Atlantique, et sur l’habitat nécessaire et sur les caractéristiques de son cycle biologique (dans les lacs de la Petite Rivière et l’ancienne population anadrome dans la rivière Tusket), il faut des avis pour répondre aux questions suivantes :

Stratégie d’empoissonnement

  1. Quelle stratégie d’empoissonnement pourrait être utilisée pour établir une population autosuffisante de corégones de l’Atlantique dans un autre plan d’eau?
    1. Quels risques présente l’empoissonnement pour la population actuelle de corégones de l’Atlantique dans les lacs de la Petite Rivière et comment peut-on réduire ces risques?
  2. Quelle stratégie d’empoissonnement est recommandée (p. ex., nombre de poissons, étape du cycle de vie, nombre de poissons lâchés, composition, emplacement, échéancier) afin de maximiser la probabilité que l’établissement d’une population autosuffisante de corégones de l’Atlantique dans un autre plan d’eau soit un succès?
  3. Quels sont les indicateurs de performance recommandés et les exigences de surveillance pour évaluer le succès?

Cadre des habitats propices

  1. Quelles caractéristiques (p. ex., type d’habitat, qualité de l’eau, communauté d’espèces) constitueraient un habitat propice à l’établissement d’une population autosuffisante de corégones de l’Atlantique? Quelles sont les lacunes de connaissances et comment peut-on gérer les incertitudes qui en découlent?
  2. Comment devrait-on évaluer les risques écologiques de l’introduction du corégone de l’Atlantique dans un plan d’eau sur celui-ci et quelles mesures devraient être mises en place afin d’éviter ou de minimiser ces risques?

Publications prévues

Participation prévue

Références

Bradford, R.G., Themelis, D., LeBlanc, P., Campbell, D.M., O’Neil, S.F. et Whitelaw, J., 2015. Empoissonnement en corégone de l’Atlantique (Coregonus huntsmani) du lac Anderson, en Nouvelle-Écosse. Rapp. tech. can. sci. halieut. aquat. 3142 : vi + 45 p.

MPO. 2016a. Programme de rétablissement modifié du corégone de l’Atlantique (Coregonus huntsmani) au Canada [Proposition]. Série de programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada, Ottawa. xiii + 60 p.

MPO. 2016b. Plan d’action pour le corégone de l’Atlantique (Coregonus huntsmani) au Canada [Proposition]. Série de plans d’action de la Loi sur les espèces en péril. Pêches et Océans Canada, Ottawa. vii + 39 p.

Whitelaw, J., Manríquez-Hernández, J., Duston, J., O’Neil, S.F. et Bradford, R.G. 2015. Manuel d’élevage de corégone de l’Atlantique (Coregonus huntsmani). Rapp. manus. can. sci. halieut. aquat. 3074 : vii + 55 p.

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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